Le dernier buzz du web est dangereux, un site où vous êtes mis en contact automatiquement avec un inconnu, image à image, texte à texte, sans préambule. Vous ouvrez, une personne est en face de vous. Vous pouvez la flusher comme elle peut le faire en un clic. Et vous retombez sur une autre personne.
Cela est rigolo sur le principe.
Le contenu est édifiant.
Des hommes qui se masturbent, des personnes banales, des militaires hargneux, des jeunes qui pourraient être au primaire, toute la planète du web dans votre lucarne.
Aucun filtre, aucun discernement, le far-west.
Cela est rigolo 2 minutes.
Cela l’est moins lorsque cela ressemble à une boite de Pandore. Lorsque vous avez 12 ans et que vous pouvez voir ce que vous pourriez découvrir plus tard avec peut-être une éducation.
Cela est en rapport avec un texte très pertinent lu dans le site des Inrocks.
Un permis pour naviguer dans le web.
« Vous vous êtes positionné récemment en faveur de la création d’un passeport virtuel pour pouvoir se connecter à Internet et mettre fin à l’anonymat. Pouvez-vous nous en dire plus ?
La question est de donner à la cyber police plus de pouvoirs et plus de moyens pour lutter contre le cyber crime. Aujourd’hui, 99% des utilisateurs d’Internet sont persuadés d’être anonymes sur la toile. Mais c’est faux. Si le gouvernement veut les retrouver, il y arrivera. Par contre, les cyber criminels savent comment passer entre les mailles du filet.
Mon idée est simple : quand vous conduisez une voiture, si vous respectez le code de la route, la police vous laissera tranquille. Par contre, si vous enfreignez le code, là la police viendra vous attraper. Votre permis de conduire, votre plaque minéralogique aident la police à vous identifier et à vous arrêter si vous ne respectez pas les règles.
Aujourd’hui sur Internet, on peut dire que votre adresse IP ou l’adresse MAC de votre ordinateur sont votre plaque minéralogique. Mais quid du permis de conduire ? Je pense que tous les internautes doivent avoir un passeport digital, comme ça si vous agissez mal, la police pourra vous tracer. Mais ce genre de décision ne peut pas se prendre au niveau national : les cyber criminels ne connaissent pas les frontières. Il faut une coopération internationale, pour créer un Interpol de la cybercriminalité, qui tracera les criminels, et transférera les données aux polices locales. Sans cette régulation, il y a aura de plus en plus de cyberattaque envers les Etats.
C’est une question critique, car nous dépendons d’Internet. 90% de l’économie mondiale en dépend. Si un criminel réussit à prendre le contrôle d’un million d’ordinateur à travers le monde, et décide de lancer une attaque sur la France, que pensez-vous qu’il va se passer ?
Mais les cyber criminels ne trouveront-ils pas toujours un moyen de passer entre les mailles du filet, même si on décide de réguler le réseau ?
Bien sûr, certains y arriveront, mais pas tous. Imaginez qu’il n’y ait plus de police dans la rue, plus de lumière, qu’il n’y ait pas besoin de permis pour conduire, et que toutes les vitres des voitures soient teintées. Qu’est-ce que ça donnerait ? Internet ! 95% des gens rouleront en respectant le code, 5% feront n’importe quoi. En régulant, on combat ces 5%, dont 99% rentreront dans le rang.
Pensez-vous que les internautes seront d’accord pour se soumettre à un passeport digital ? Ne vont-ils pas y opposer une atteinte à leur liberté ?
Je ne pense pas qu’il y aura de loi disant du jour au lendemain « pour vous connecter, vous devez utiliser votre carte d’identité virtuelle ». Ça sera plutôt du pas à pas. Vous voulez consulter votre compte en banque en ligne ? Utilisez votre carte d’identité virtuelle. Vous voulez voter électroniquement ? Utilisez votre carte d’identité virtuelle.
Mais ce dont je parle, ça n’arrivera pas l’an prochain, ou dans cinq ans. Je parle du futur. Et dans le futur, je pense que les ordinateurs tels que nous les connaissons auront disparu. Ils seront remplacés par les smartphones. Les téléphones ressemblent de plus en plus à des ordinateurs, et seront bientôt capables de gérer toutes les données dont vous avez besoin. C’est dans l’ordre de l’histoire de l’informatique, tout devient de plus en plus petit. Des super calculateurs, on est passé à l’ordinateur de bureau, au portable, à l’ultra portable. Prochaine étape ? Les téléphones … »
À suivre